dinsdag 23 oktober 2012

Eric Emmanuel Schmitt - Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran.




- Lorsqu'on veut apprendre quelque chose, on ne prend pas un livre. On parle avec quelqu'un. Je ne crois pas aux livres.
- Pourtant, monsieur Ibrahim, vous-même, vous me dites toujours que vous savez ce...
- Oui, que je sais ce qu'il y a dans mon Coran... Momo, j'ai envie de voir la mer. Si on allait en Normandie. Je t'emmène ?
- Oh, c'est vrai ?
- Si ton père est d'accord, naturellement.
- Il sera d'accord.
- Tu es sûr ?
- Je vous dis qu'il sera d'accord !

Lorsque nous sommes arrivés dans le hall du Grand Hôtel de Cabourg, ça a été plus fort que moi : je me suis mis à pleurer. J'ai pleuré pendant deux heures, trois heures, je n'arrivais pas à reprendre mon souffle.
Monsieur Ibrahim me regardait pleurer. Il attendait patiemment que je parle. Enfin, j'ai fini par articuler :

- C'est trop beau, ici, monsieur Ibrahim, c'est beaucoup trop beau. Ce n'est pas pour moi. Je ne mérite pas ça. Monsieur Ibrahim a souri.
- La beauté, Momo, elle est partout. Où que tu tournes les veux. Ça, c'est dans mon Coran. »


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